Cela fait déjà 15 ans que la première édition de Pokémon Stadium a débarqué au Japon. En effet, le légendaire jeu de simulation de batailles nous offrant pour la première fois des combats avec des créatures en trois dimensions est sorti le 30 avril 1999 sur Nintendo 64 au Pays du Soleil Levant. Pokémon était en plein essor, et Nintendo a su en profiter.
Aujourd'hui nous passons en revue le meilleur de la série, de son héritage et de son futur afin de vous faire revivre vos meilleurs souvenirs de combats Pokémon en 3D.
Pokémon Stadium
Après les succès que récoltaient les premières éditions de Pokémon au Japon, avec les jeux « Pokémon Vert/Rouge/Jaune », et en occident avec « Pokémon Rouge/Bleu » et « Pokémon Jaune », il était prévu que la saga élargissent ses horizons, et débarquent sur les autres consoles. Concrètement, c'est arrivé le 30 avril 1999 avec la console du moment, la Nintendo 64.
Il a fallu attendre l'année suivante pour voir se jeu débarquer sur le continent européen et américain. Et Pokémon a continué à se développer en nous offrant un jeu en 3D mais pas que, Pokémon Stadium apportait un contenu différent de ce que l'on pouvait trouver sur les jeux GameBoy.
Mais ce n'est pas tout, Pokémon Stadium nous offrait aussi une option qui en a fait sa renommée : la compatibilité avec les jeux Pokémon sur GameBoy. Grâce au Transfer Pak, un complément situé à l'arrière de la manette, nous pouvions utilisés nos Pokémon que l'on avait formé sur GameBoy dans les diverses éditions de « Pokémon Stadium », avec toutes ses statistiques d'origines. Pouvoir voir nos propres Pokémon, formés pendant des heures sur notre console portable, modélisés en 3D après les avoir vu comme simple sprites, procurait à chaque joueur une immense émotion.
Mais le jeu ne dépendait pas des versions GameBoy. Pokémon Stadium offrait les 151 Pokémon originaux avec des attaques prédéfinies afin de pouvoir profiter au maximum du jeu. Cela permettait ainsi d'attirer de nouveaux fans Pokémon avec un produit différent et accessible à tous.
Cependant le composant principal du jeu, c'était les batailles en trois dimensions. En effet, le jeu ne disposait d'une histoire ou d'une aventure comme tel, comme nous le proposait les titres des premières éditions. Toutefois, cela nous permettait de combattre sans fil. Le mode de jeu principal était, bien sûr, le stade. En lui, nous pouvions obtenir des coupes, avec des niveaux de difficultés différents, et plus important encore, différents types de combat.
Cependant, ce n'était pas le seul mode de jeu disponible. Un autre point fort était la Citadelle des Champions. Ce mode de jeu nous rappelait un peu les versions originales, on devait obtenir les badges de la région de Kanto. Pour ce faire, nous devions battre trois dresseurs avant de pouvoir affronter le champion, l'un à la suite de l'autre, tout comme dans le jeu. Une fois les badges obtenus, place au Conseil des 4 de la région. Et si nous arrivions à tous les battre, nous recevions un Pokémon que nous pouvions par la suite transférer dans nos versions GameBoy.
Finalement, un autre mode de jeu qui avait du succès : le Club Junior. Grâce à lui, nous pouvions jouer à des mini-jeux multijoueurs amusants, où les joueurs pouvaient s'affronter dans des jeux tels que : « Cours Ratatta » où un Rattata courrait le 100m haies sur un tapis roulant, « Dingo-Dynamo » où des Pikachu et des Voltorbre se rechargeaient grâce à une dynamo ou encore « Bouffe et Bouffe encore » où des Excelangue devaient manger le plus de sushis possibles. On pouvait profiter de 9 mini-jeux différents. Sans oublier le Mode GameBoy, où l'on pouvait jouer à Pokémon Rouge/Bleu/Jaune sur notre télévision.
Depuis son lancement, « Pokémon Stadium » s'est vendu à plus de 5,5 millions d'exemplaires. C'est à ce jour le jeu Pokémon pour console de salon ayant réalisé le plus de ventes.
Pokémon Stadium 2
Il n'a pas fallu attendre longtemps avant de voir Hal Laboratory lancer la seconde partie de « Pokémon Stadium » étant donné le succès de la première partie, et l'engouement généré par la sortie des nouveaux jeux Pokémon, « Pokémon Or » et « Pokémon Argent ». C'était en décembre 2000 au Japon, juste un an et demi après la sortie du premier opus, tandis que le premier jeu venait seulement de débarquer en Occident.
Encore une fois, sa publication en Amérique et Europe a été demandé étant donné que la deuxième génération Pokémon est arrivée aussi plus tard. Mais l'attente en fallait la peine, car Nintendo et Hal ont su nous offrir un grand jeu sur Nintendo 64 ainsi qu'une version améliorée et élargie de « Pokémon Stadium ».
Le mieux c'est que « Pokémon Stadium 2 » était compatible avec mes versions « Pokémon Or/Argent » mais aussi avec les jeux « Pokémon Rouge/Bleu/Jaune ». Nous pouvions donc, de nouveau, utiliser nos Pokémon dans les combats de « Pokémon Stadium 2 » et ainsi les entraîner afin de triompher plus facilité lors des coupes ou dans le Château des Champions.
Mais la principale nouveauté du jeu s'est d'être basée sur la deuxième génération et on voit donc apparaître 251 Pokémon, c'est-à-dire 100 Pokémon de plus que dans le premier opus. Deux nouveaux types, Acier et Ténèbres, donnant ainsi plus de possibilités stratégiques au jeu, comme dans les jeux GameBoy. Les graphismes ont été améliorés avec une meilleure modélisation des différents espèces ainsi que de nouvelles attaques bien mieux mises en scène qu'auparavant.
Le principal mode de jeu est appelé « White City » qui nous permet de faire des batailles et autres combats. L'attraction principale du jeu « Pokémon Stadium » est bien évidemment les quatre coupes. Dans la Poké Coupe, seul les Pokémon compris entre les niveaux 50 et 55 peuvent participer. La Coupe Elite est le plus grand défi et il n'y a pas de limite de niveaux. Dans la Coupe Challenge, on nous donnait six Pokémon au hasard. Et pour finir, on pouvait profiter de l'élevage mit en place dans les versions Or et Argent, grâce à Mini Coupe où seul les Pokémon de niveau 5 à leur premier stade d'évolution pouvait participer.
Le Château des Champions est un autre grand mode de jeu hérité de « Pokémon Stadium ». Cependant, cette fois il y a 2 régions et donc deux fois plus de dresseurs à battre et de badges à obtenir. Tout d'abord, nous devons battre les Champions de Johto ainsi que le Conseil des 4 dont le Champion est Peter. Après les avoir vaincu, on s'attaquer aux Champions de Johto. Certains Champions ne sont plus là car avec l'arrivée de Pokémon Or/Argent, ceux-ci ont quitté leur arène. Le Château des Champions sera terminée une fois que Red sera battu.
Une autre partie de « White City » est son Parc des Mini-Jeux. Tous les mini-jeux listés sont neufs, et surtout plus nombreux. On peut profiter de 12 mini-jeux, allant de 1 à 4 joueurs. « Une belle tranche » où des Scarabrute et Insecateur doivent couper des arbres, « Speed Togepi » où des Togepi font une course et « Œuf'secours » où des Leveinard doivent attraper des œufs tombant du ciel sont quelques-uns de ces jeux.
Il dispose aussi d'autres modes de jeu plus triviaux. Dans l'Académie Pokémon, on peut s'instruire et en apprendre davantage sur les Pokémon. On ne pouvait pas passer à côté de la Tour GameBoy qui avait les fonctionnalités que dans « Pokémon Stadium ». Le laboratoire du Professeur Chen réapparaît aussi.
« Pokémon Stadium 2 » n'a pas eu le même impact commercial que son prédécesseur. Jusqu'à aujourd'hui, le jeu s'est vendu à 2,75 millions d'exemplaires, c'est-à-dire la moitié de « Pokémon Stadium ». Il est ainsi le troisième best-seller des jeux Pokémon, derrière « Pokémon Snap ».
L'héritage de la saga
Malheureusement, après « Pokémon Stadium 2 » nous n'avons plus eu de suite. Après la Nintendo 64 est apparu la GameCube, et bien qu'il y ait eu deux productions de Pokémon sur cette console, ce n'était pas dans le même style. « Pokémon Colosseum » et « Pokémon XD : Le Souffle des Ténèbres » possédaient leurs propres histoires et aventures, et étaient différents du simulateur de combat qu'était « Pokémon Stadium ».
Cependant, il y a un jeu sur Wii reprenant les mêmes caractéristiques mais n'ayant pas le même charisme. « Pokémon Battle Revolution » est sorti en 2006 au Japon et en 2007 en Europe. Le Stade typique à « Pokémon Stadium » a été remplacé par 11 arènes ayant chacune un thème bien particulier.
Il ne pouvait pas en être autrement. On pouvait connecter la Nintendo DS et la Wii via Wireless ce qui nous permettait de transférer nos Pokémon de la quatrième génération et des remakes de « Pokémon Or/Argent » sur notre console de salon. Si l'on avait les jeux des versions concernées, on pouvait même avoir « une carte à louer » afin d'obtenir des Pokémon.
Une des nouveautés du jeu, c'est la possibilité de personnaliser son personnage. Un bon ajout, car cela nous permet de définir l'aspect physique de notre personnage au sein de Pokétropia, ainsi que son style vestimentaire. Nous pouvions ainsi obtenir de nouveaux vêtements grâce aux points gagnés lors des combats dans les Colosseums.
Cependant, le mode de jeu « Château des Champions » et les traditionnels mini-jeux, nous manque beaucoup. On a gagné une connexion via internet afin de pouvoir défier d'autres dresseurs que l'on connaisse, ou non. Mais on a perdu la possibilité de se détendre et de s'amuser avec les mini-jeux.
Avec l'arrivée de « Pokémon X » et « Pokémon Y » et des sprites en 3D, un vrai jeu de simulateur de combat n'est pas nécessaire étant donné que c'est le fer de lance de ces deux opus. Malgré tout, un jeu comme « Pokémon Stadium » avec pleins de modes de jeux et une aventure intéressant mettant en scène les combats en 3D, pourrait grandement réjouir ceux qui possèdent une Wii U.
Il n'y a pas de réels signes qui annonceraient un « Pokémon Stadium 3 », mais comme nous sommes à l'époque des remakes de jeux ayant fait la gloire de Pokémon et de Nintendo, pourquoi pas une réédition, avec quelques changements, de Pokémon Stadium sur Wii U pour leur 15 ans ?